La génération Y existe-t-elle vraiment ?
Des livres entiers lui sont consacrés, de nombreux débats s’articulent autour d’elle : la « Génération Y » fait beaucoup parler d’elle!
Savez-vous ce qu’est la génération Y ? La « Génération Y » c’est cette étiquette donnée aux 20-30 ans qui ont grandi dans un univers de nouvelles technologies. Vous en connaissez inévitablement un dans votre entourage, que ce soit dans votre famille, ou bien au travail. La toile et la presse décrivent ces jeunes comme des férus de High-tech qui mêlent vie privée et vie professionnelle et, qui surfent sur les réseaux sociaux tout en bouclant un dossier.
Savez-vous pourquoi l’appelle-t-on « Y » ? Pour 3 raisons :
- Y car elle succède à la génération X, celle des enfants de baby-boomers ;
- Y en référence aux fils des écouteurs (et oui, cette génération est réputée née avec des écouteurs placés aux oreilles) ;
- Y à prononcer « why » car elle serait la génération qui s’interroge sur chaque faits.
Les Y sont généralement plus diplômés et moins candides que leurs ainés. Ils veulent à tout prix comprendre ce que l’on leur raconte pour ne pas être abusés à leur tour et, ils n’hésitent pas à s’informer par le biais de tous les canaux mis à leur disposition.
Ils sont environ 13 millions, soit plus de 20% de la population. Ces vingtenaires n’en finissent pas de passionner les chercheurs et les journalistes. En raison du contexte socio-économique, l’arrivée de ces jeunes sur le marché de l’emploi ne va pas passer inaperçue. Mais pourquoi ? Car elle intervient en même temps que le départ massif à la retraite des baby-boomers. Ces deux générations vont donc se croiser. De ce fait, les entreprises devront s’attendre à livrer ces prochaines années, une vraie compétition entre elles afin de les accueillir et de les retenir.
Génération Y, concept marketing ou réalité sociologique ?
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D’une part, il y a ceux qui croient en l’existence de cette génération
Comment sont perçus ces jeunes par ceux qui y croient ? Ces vingtenaires seraient individualistes, interconnectés et « infidèles ». Il ne communiqueraient plus de la même façon et ne percevraient pas le monde de la même manière que leur ainés.
Mais qu’en est-il de leur profil au niveau professionnel ? Eh bien, il s’avèrerait que ces derniers seraient rétifs à la hiérarchie, et très soucieux de concilier leur vie privée et leur vie professionnelle.
Ce sont ces caractéristiques en particulier qui poseraient à certains, un problème de « choc générationnel ».
Mais pourquoi leur perception du travail serait-elle différente de celle de leurs « ainés » ? D’une part, un bon nombre d’entre eux ont vu leurs parents sans emploi. Et, si ce ne fut pas le cas, ils les ont vu s’impliquer très fortement dans leur travail, sans en être suffisamment récompensés. D’autre part, les stages auraient aussi eu un impact sur le moral de ces jeunes. Chacun d’entre vous connait au moins un jeune qui s’est fait ‘exploiter’, et les séquelles seraient toujours existantes!
C’est à partir de ce moment que le contrat de confiance entre l’entreprise et les jeunes aurait été rompu, avec un fort scepticisme face au discours associé aux « ressources humaines ». C’est une génération qui ne croît plus en les promesses, puisque celles-ci n’auraient, au final, pas été tenues.
Cette méfiance est une grande réalité pour ces jeunes, les promesses d’emploi à vie ont disparu. Ce phénomène a conduit à une atmosphère d’insécurité et de compétition. Mais pourquoi parle-t-on de compétition ? Car réussir, c’est éviter l’échec. Certain dirons que ces jeunes n’ont pas « leur langue dans leur poche » et qu’ils ont du mal à se confronter à un système pyramidal. Ils commenteraient et critiqueraient une décision émanant de quelqu’un plus haut placé qu’eux, quelle que soient les compétences de cette personne.
Cette génération manifesterait un fort besoin de reconnaissance, consécutive d’une grande estime d’eux-même. Ils accorderaient également une grande importance à la qualité des relations humaines, et cela se manifesterait par leur adhésion à des « clubs », qu’ils soient virtuels ou non. Pour eux, la notion de réseau social est essentielle, dans leur vie privée comme dans leur vie professionnelle.
Gare aux managers qui seraient tentés de les intimider : si ces jeunes commerciaux constatent un décalage trop important entre les valeurs affichées et la réalité, ils n’hésiteront pas à mettre en doute la crédibilité de l’offre. Ils recherchent avant tout des valeurs qui leur semblent vraies.
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Et de l’autre, ceux qui n’en croient pas un mot
La validé du concept, étudiée par des cabinets de consultants qui estiment qu’ils existerait un comportement typique de cette génération au travail, est discutée. Peut-on vraiment les cataloguer et les restreindre à une seule catégorie ?
Certains ne croient pas en l’existence de cette génération, convaincus que la question des générations est banale. En effet, tous les vingt-cing ans, il faudrait s’attendre à ce que, mécaniquement, elle revienne sur le terrain.
L’apparition des nouvelles technologies serait un facteur qui cristalliserait l’apparition de cette génération, mais il n’y aurait pas de différence significative entre ces « deux générations ». Il aurait été d’ailleurs démontré que toutes deux adopteraient la même posture face au travail et à la notion de carrière et, que les nouveaux arrivants réagiraient simplement à leur environnement.
Selon certaines études, cette « génération » serait confrontée à des conditions de travail plus éprouvantes, à la précarité de professionnelle, la différence ne tiendrait qu’au contexte économique, et non à la tranche d’âge. Ils seraient très conscients de la précarité de l’emploi et travailleraient pour essayer d’y échapper… Mais peut-on vraiment leur en vouloir ? D’ailleurs, malgré ce que l’on peut penser, ils avoueraient pouvoir s’attacher facilement à une entreprise qui leur apporterait une situation stable et satisfaisante. En soit, n’est-ce pas ce que chacun d’entre nous recherche ?
Le décalage entre les X et les Y ne tiendrait donc pas à l’âge des acteurs, mais plutôt à leurs positionnement respectifs dans la hiérarchie. La génération X, qui supervise les Y doit leur faire respecter un certain nombre de règles. Et c’est de là que vient le problème ; comment susciter l’engagement si l’organisation pyramidale des entreprises tend à se briser et si la valeur perçue du travail est étiolée ? La direction s’intéresse aux résultats et les managers sont chargés de se débrouiller dans des organigrammes incompréhensibles.
La vraie question serait plutôt : Comment agir avec des règles devenues floues et imprécises ? Mais surtout, comment imposer des règles aux Y alors même que l’entreprise ne les définit plus explicitement ? Nous pouvons également nous demander s’il s’agit vraiment d’une nouvelle génération, ou, si le contexte actuel nous contraindrait pas, tous, à nous adapter à des codes différents ainsi qu’à de nouveaux modes d’exercice du travail ?
Alors, la génération Y existe-t-elle vraiment ? En tout cas, une chose est sûre : nous n’avons pas fini d’en parler…
Sources :
- « http://cabinetabccompetences.blogspot.fr/2013/05/la-generation-y-mythe-ou-realite.html » Cabinetabccompetences
- « http://orientation.blog.lemonde.fr/2012/03/14/la-generation-y-existe-t-elle-vraiment/ » Lemonde.fr
- « https://www.strategies.fr/emploi-formation/management/185766W/generation-y-realite-manageriale.html » Strategies.fr
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Lynda HOANG
Stagiaire chargée de communication et de marketing chez SpotPink. Actuellement en 2ème année de Techniques de commercialisation, je m’intéresse fortement à l’évolution des réseaux sociaux et à leur impact sur notre génération. Je suis également passionnée par le graphisme et par tout ce qui touche aux logiciels de montages vidéos/photos.